- LA LUA SE N’EI COCHADA
- LA NOVIA
- ERA PERDRITZ
- BATELIERE
- A MARSEILLE Y'A TROIS FILLES
- LO BON VIN DE MARVINHA
- LA FAMILHA
- QUAND LA FEUILLE ETAIT VERTE

 La lua se n'ei cochada
Los galants se'n van tau lheit a miejanèit
Que harèi donc jo praubina ?
      // Anèit tota soleta ?
Que harèi donc jo praubina ?
Non dromirèi anèit a miejanèit. 
    
J’ai un coquin de frère
Qui me fait enrager en vérité
Il s’en va dire à ma mère
      // Ce grand coquin de frère
Il s’en va dire à ma mère
Que j’aime les bergers en vérité
    
Bergers de ce village
Venez me secourir je vais mourir
Auriez-vous le courage    
      // Bergers de ce village
Auriez-vous le courage
De me laisser souffrir et puis mourir ?
    
Si j'étais hirondelle
Que je puisse voler ou voltiger
Sur le sein de ma belle   
      // Si j'étais hirondelle
Sur le sein de ma belle
J'irais me reposer en vérité
    
Mon sein n'est pas un gîte
Pour vous y reposer ou voltiger
Cherchez une autre branche
      // Pour vous y reposer ou voltiger
Cherchez une autre branche
Pour vous y reposer en vérité
    
Aquiu aulhèrs e palomaires
Los gojats be son hardits e decidats
Trobaràn ua auta branca
      // Tà s'i poder estangar e repausar
Trobaràn ua auta branca
Entà s'i repausar e plan aimar
  
      ----- Traduction ------- 
La lune s'est couchée
Les galants s'en vont au lit à minuit
Que ferais-je pauvre de moi
Cette nuit toute seule ? 
Que ferais-je pauvre de moi ?
Je ne dormirai pas cette nuit à minuit
    
Ici bergers et chasseurs de palombes
Les garçons sont courageux et décidés
Ils trouveront une autre branche
Pour pouvoir s'y poser et se reposer
Ils trouveront une autre branche
Pour s'y reposer et bien aimer      
    
La nòvia a nau brilhants suu cap Nau brilhants suu cap, l'anèth au dit.
La nòvia a ueit brilhants suu cap Ueit brilhants suu cap, l'anèth au dit.
7, 6, 5, 3, 2 sèt, sheis, cinc, tres, dus
La nòvia a un brilhant suu cap Un brilhant suu cap, l'anèth au dit.
      Una bergèra au bòsc s’en va (bis)
  Goardar sa motonadas
  Tra la la la la laï
 Goardar sa motonadas.
    
      E un monsur venc a pasar (bis)
  Que la se’n regardava
  Tra la la... 
 Que la se’n regardava.
    
      Non regardèz pas tant monsur! (bis)
   Ja’n serià pron bèra
  Tra la la... 
  Ja’n serià pron bèra.
    
       E eth la prenc a betch brassat (bis)
  Sus l’erbeta la pausa
  Tra la la...
 Sus l’erbeta la pausa.
    
      Deishatz me’n ‘nar virar’s motons (bis)
  Ja siré leu tornada
  Tra la la...
 Ja siré leu tornada.
    
       Abash,abash,mos motonets! (bis)
   Er’auth’en son sauvadas ! 
  Tra la la...
  Er’auth’en son sauvadas !
    
      Qoan tenguiós era perdritz,(bis)
     Que l’anévéssas plumado ! 
  Tra la la...
  Que l’anévéssas plumado ! 
  
      ------- Traduction ------- 
   Une bergère au bois s’en va
   Garder son troupeau
    
   Et un monsieur vint a passer
   Qui ce la regarde  
    
    Ne regardez pas tant monsieur
   Je ne suis pas assez belle  
    
   Et lui la prend dans ces bras
    Sur l’herbe la pose  
    
   Laissez moi aller retourner mes moutons
    Je serai vite revenu  
    
   Descendez,descendez mes moutons !
   Et les autres se sont sauvés !  
    
   Quant tu tenais la perdrix,
    Il fallait la plumer     
    
	Batelière avec ton bateau
      voudrais-tu me passer l'eau ?
      Te passer de l'eau, te passer la rivière
      Oh que oui oui, rentrez dans ma navière
    
      Quand le galant fut dedans,
      la belle mit les voiles au vent
      Mon bon monsieur soyez donc plus sage
      vous êtes ici avec une fille sage
	Le monsieur tira ses gants blancs
      offrit de l'or et de l'argent
      Prenez, prenez vous serez mon aimante,
      prenez en tant que vous soyez contente.
    
      Quand le bateau fut arrivé
      le monsieur descend le premier
      Et que t'a fait, la jeune batelière
      A retiré son bateau en arrière.
	  - A que dirons tous mes parents,
      d'avoir dépensé tout mon argent ?
      - Tu leur diras qu'en passant la rivière,
      tu l'as joué avec la batelière
A Marseille y'a trois filles
    Comme elle vol′ vol′ vol′
  Comme elle altra ci comme elle altra ça
A Marseille il y a trois filles
toutes les trois jolies, mes amis,
    toutes les trois jolies
    
Une fait la co-trilleuse
    Comme elle vol′ vol′ vol′
  Comme elle altra ci comme elle altra ça
Une fait la co-trilleuse
et l′autre le blanchit, mes amis,
    et l′autre le blanchit
    
L′autre qui′est dans sa chambre
    Comme elle vol′ vol′ vol′
  Comme elle altra ci comme elle altra ça
l′autre qui′est dans sa chambre
qui pleure jours et nuit mes amis
    qui pleure jours et nuits.
    
Pleure qu′elle est enceinte
    Comme elle vol′ vol′ vol′
  Comme elle altra ci comme elle altra ça
Pleure qu′elle est enceinte
et sans savoir de qui mes amis,
    et sans savoir de qui.
    
Tout’l’temps les fillettes pleurent
    Comme elle vol′ vol′ vol′
  Comme elle altra ci comme elle altra ça
Tout’l’temps les fillettes pleurent
les amants qui s'en vont mes amis
    les amants qui s'en vont.
    
S'en vont dans leur Provence
    Comme elle vol′ vol′ vol′
  Comme elle altra ci comme elle altra ça
S'en vont dans leur Provence
Ou bien dans leur pays mes amis
    ou bien dans leur pays.
    
      ieu vous dise qu'a Marvinha
vos pagaran de bon vin
visite a chasca familha
per pagar dise merci
  
trinquem chasca jorn
e cantem joiosa tropa
Chambonàs totjorn
A la rava ieu prefere
las auberjas del país
de fòrt luènh las venon quèrre
e las pòrtan a Paris
    
repic
ieu abite la campanha
i chace de bon matin
la lèbre dins la montanha
la perdritz dedins los pins
    
repic
Aval lo Chassesac cola
i pesque de nòus amics
e quand lo solelh trescòla
mon fialat es ben remplit
    
repic
Un soèr ma vièlha grand-maire
me digèt que l'olivièr
met la patz, chaça la guèrra
l'aime coma lo laurièr
    
      ------- Traduction ------- 
Je vous disais qu'à Marvigne
ils vous donneront du bon vin
je vais voir chaque famille
pour payer je dis merci
    
     
      Autour d'un petit tonneau
trinquons chaque jour
et chantons joyeuse troupe
Chambonas toujours
     
    
      A la rave (race de mouton) je préfère
les auberges du pays
de fort loin ils  viennent les chercher
et les portent à Paris
    
      moi, j'habite à la campagne
j’y  chasse de bon matin
le lièvre dans la montagne
la perdrix dans les pins
    
      En bas le Chassesac coule
j’y pêche de nouveaux amis
et quand le soleil se couche
mon filet est bien rempli
    
un soir ma vieille grand mère
m'a dit que l'olivier
met la paix et chasse la guerre
je l'aime comme le laurier
    
Quora ai quitat l'escòla    
   /    Mon paire mi diiá
 Estai ren sus la Cuòla    
   /    Ailà degun t'ajuá
 Estai-ti totjorn brave    
   /    Segue lo buòn camin
 Seràs jamai esclave    
   /    Lo monde es tròu marrit
     
L'estiu quora mon paire    
   /    Segada ailà a Vinhòls
 Li diiá-n a ma maire    
   /    Vène m'aquó m'ajuós
 Se'n partem de buòna ora    
   /    Si menam lis enfants
 Se'n faran una forra    
   /    D'estendre lis andans
    
 Lo dissabta de sera    
   /    Cadun era content
 Barraviam la feneria    
   /    Aviá fach bel temp
 Ma suòrre emé ma maire    
   /    Faián un buòn sopar
 E pi iéu mé mon paire    
   /    Si metiam a cantar
     
Sus la nuòstra planeta    
   /    Quor' ven lo marrit temp
 Un jorn la cuòrda peta    
   /    Cadun s'en va content
 Al ciel plens de coratge    
   /    Cantarem tots parier
 Lo nuòstre bel vilatge    
   /    Lo nuòstre bel Balver
      ----- Traduction ------- 
 Quand j'ai quitté l'école    
   /    Mon père me disait
 Ne reste pas sur La Couolo*    
   /    Là personne ne t'aide
 Sois toujours honnête    
   /    Suis le droit chemin
 Et tu ne seras jamais esclave    
   /    Le monde est trop mauvais.
 L'été, quand mon père    
   /    Fauchait là-bas à Vignos
 Il disait à ma mère    
   /    « Viens, et tu m'aideras
 Nous partons de bonne heure    
   /    Avec les enfants
 Nous aurons beaucoup de travail    
   /    à étendre les andains ».
 Le samedi soir    
   /    Tout le monde était heureux
 Nous fermions le fenil    
   /    Il avait fait beau
 Ma soeur et ma mère    
   /    Préparaient un bon souper
 Puis, mon père et moi    
   /    Nous nous mettions à chanter.
 Sur notre planète    
   /    Quand vient le mauvais temps
 Un jour la corde casse    
   /    Et l'on s'en va heureux
 Au ciel, pleins de courage    
   /    Pourtant nous chanterons
 Notre beau village    
   /    Notre beau Belvédère.
 
*  La Couolo : la colline, quartier haut du village
    
Quand la feuille était verte
La laa     la laa    la la la la laa    la' la' la'
     
Quand la feuille était verte
J'avais trois amoureux
     
Mais quand elle fut sèche…
Je n'en ai eu que deux…
     
Mon père me demande…
Lequel veux-tu des deux ...
     
Je n'aime pas le riche…
Qu'il est trop orgueilleux…
J'aime mon amant Pierre…
Il est bien amoureux…
     
Il me mène à la danse…
À la danse quand je veux…
À la danse quand je veux…
     



